À partir d’extraits de ses œuvres et de son parcours singulier entre cinéma, photographie et recherche, cette rencontre reviendra sur les multiples formes d’écriture qui traversent la pratique de Naziha Arebi, réalisatrice et artiste visuelle anglo-libyenne. Entre documentaire de création et travail d’investigation historique, son œuvre tisse des récits à la croisée de la mémoire, du territoire et de l’intime.

Le dialogue portera sur la manière dont Naziha navigue entre plusieurs médiums — le cinéma, la photographie, le son, l’archive — pour questionner les strates visibles et invisibles de l’histoire libyenne. En partant de son film Freedom Fields, projeté la veille à CinéMadart, la conversation ouvrira sur ses recherches actuelles autour de la colonisation italienne de la Libye et des atrocités longtemps passées sous silence. Ce travail, ancré dans une démarche d’écoute et de réparation, interroge la mémoire de la terre, les traces enfouies, les silences imposés, et la possibilité d’une archive vivante.

Photographe autant que cinéaste, Naziha s’intéresse également aux pratiques écologiques et alternatives de la photographie argentique, et explore les liens entre création, écologie et justice environnementale.

Au fil de cet échange, il sera question de déplacement et de retour, de diaspora et de transmission, mais aussi de la puissance du geste artistique comme acte de résistance et de soin — une manière de relier les fragments du passé à ceux du présent, et d’imaginer d’autres futurs possibles pour la mise en récits de nos Histoires.