Les participants seront invités à discuter, analyser une sélection de films projetés lors de l’édition 2024 des JCC et à s'exercer à l'écriture à travers des textes individuels à développer en groupe.

Les participants seront invités à discuter, analyser les films tunisiens de cette 37ème édition du FIFAK et à s'exercer à l'écriture à travers des textes individuels à développer en groupe.
A la fin de l'atelier chaque participant sera invité à produire un texte portant sur un film ou un sujet relatif au festival. Les textes seront publiés en ligne sur la revue de l'atelier.
Cet atelier est une initiative de l'association Échos financé dans le cadre du programme Massari.

Tout commence par une rencontre, un souvenir, écrire c’est mobiliser une forme de mémoire… Et raconter, au-delà de sa conception classique, c’est peut-être extraire, abstraire, imaginer.

Carine Doumit, Yosr Gasmi et Mauro Mazzocchi nous proposent une conversation autour de leurs pratiques d’écriture et de montage. Converser c’est invoquer « l’échange, l’intimité, la fréquentation». Il faut peut-être ces paramètres pour réfléchir ensemble sur l’art de composer, d’imaginer et d’observer les détails dans ce tissage qui se nourrit continuellement des pratiques de la vie, mais aussi des défis du contexte productif auquel le film est soumis. 

Carine Doumit nous propose de suivre ensemble, le temps d’une conversation, ce fil d’Ariane.

Autour d’extraits de films, Azza Chaabouni, questionnera avec la réalisatrice Lina Soualem les processus d'écritures multiples dans sa démarche de création documentaire. Il s’agira de mettre en lumière le mouvement de va et vient qui s’opère entre plusieurs phases d'écritures: le travail textuel, le tournage et l’écriture au montage. Ce processus, loin d’être linéaire, tisse ainsi le temps entre présent et images du passé, composées d’archives familiales et historiques. 

Au cours de cette rencontre, la réalisatrice dévoilera comment elle a cherché à réactiver la mémoire intime de ses proches pour se réapproprier leur/son histoire, entreprenant ainsi la tâche urgente d'aborder les questions du traumatisme colonial, de l'exil et de la transmission à travers une écriture créative et la construction de territoires imaginaires. 

A travers ses films, elle donne une visibilité à des souvenirs intimes, qui font écho aux mémoires collectives d’une communauté, d’un peuple, d’êtres invisibilisés, déracinés, marginalisés, privés de leurs identités, et constamment obligés de se réinventer, en exil permanent.

Il y a la tectonique des plaques et il y a celle des films qui ont pour préoccupation la communauté terrestre- avant toute occupation, qui est accaparement colonial. La tectonique requiert ainsi ouvriers et charpentiers (tektôn) pour construire des abris transitoires d'hospitalité, le cinéma aussi. Elles et ils sont les rhapsodes tramant le textile désirant (le texte) d'une habitabilité commune - des tisserands comme les gazaouis. De part et d'autre d'un écran dont on sait à quel point son gaze est dilacéré, les images promettent, à l'encontre des coups de poing et de fusil, des poignées de mains amies. Cela s'appelle le montage, notre beau souci et tous les remontages en relève des ruines du temps subi.

La Masterclass avec Sofia Alaoui réunira la réalisatrice franco-marocaine avec un.e critique de cinéma pour explorer les coulisses du processus créatif de l'auteur. L'événement mettra en lumière l'approche artistique et technique du drame primé "Animalia",prix spécial du jury remporté au Festival du film de Sundance 2023.